Les Bonimenteurs
Créé en collaboration et interprété par
Jonathan Capdevielle, Arthur B. Gillette, Jennifer Eliz Hutt
À partir du film SUSPIRIA de Dario Argento
Création le 20 juin 2019 au CN D Centre national de la danse
GÉNÉRIQUE
À PARTIR DU FILM
SUSPIRIA de Dario Argento
CRÉÉ EN COLLABORATION ET INTERPRÉTÉ PAR
Jonathan Capdevielle, Arthur B. Gillette et Jennifer Eliz Hutt
DIALOGUES, CHANT, BRUITAGE
Jonathan Capdevielle
DIALOGUES, CHANT, LUTH MAROCAIN, PERCUSSIONS, BANJO, BRUITAGE
Arthur B. Gillette
DIALOGUES, CHANT, VOIX, VIOLON, BRUITAGE
Jennifer Eliz Hutt
LUMIÈRES
David Goualou
SON
Vanessa Court
VIDÉO
Yann Philippe
PRODUCTION, DIFFUSION, ADMINISTRATION
Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore et Isabelle Morel
REMERCIEMENTS
Rowen Berrou, La Pérouse
PRODUCTION
Production déléguée Association Poppydog
Coproduction
CN D Centre national de la danse (FR), Théâtre Saint Gervais – Genève (CH), Nanterre Amandiers, centre dramatique national (FR)
Avec le soutien du
T2G – Théâtre de Gennevilliers – centre dramatique national (FR).
Création le 20.06.2019 au CN D Centre national de la danse
Galerie : © Marc Domage, © Safia Benhaim, © Jonathan Capdevielle
Visuel de fond : © Safia Benhaim, Graphisme : Grégoire Gitton
Aux premiers temps du cinéma, lorsque l’image était encore muette, le bonimenteur était la personne chargée de narrer le film en direct – souvent accompagnée en musique, il avait un rôle de raconteur d’images qui laissait place le plus souvent à l’improvisation. Il adaptait notamment pour le public de sa région, des films produits dans un pays étranger. Son travail consistait à donner aux œuvres cinématographiques une couleur locale, à les nationaliser dans le but de séduire son public tout en imposant sa vision personnelle du film. Il était bien plus qu’un narrateur.
Pour cette création, Jonathan Capdevielle retrouve le musicien Arthur B. Gillette (qui avait notamment créé les musiques de scène de A nous deux maintenant et Rémi) ainsi que la musicienne Jennifer Eliz Hutt (interprète également sur la pièce A nous deux maintenant).
Les trois performers coupent le son de l’un des films-cultes du cinéma italien, Suspiria de Dario Argento pour en réinventer, en live, les dialogues, les bruitages et la bande originale.
A base d’improvisations, de spirales instrumentales et vocales, le discours-doublage constitué de dialogues et de chansons, balaye une certaine histoire de la danse et incorpore en mashup au gré des performances des extraits d’oeuvres littéraires comme, en autres, « Confessions d’un mangeur d’opium » de Thomas de Quincey (dont le Suspria d’Argento en est l’adaptation). L’érotisme, la sauvagerie et la cruauté de ce conte filmé en Technicolor à l’esthétique d’un Disney trash, propose une mise en scène de l’institution et du pouvoir dont les femmes sont maîtres.
Le spectateur navigue entre l’image projetée et le plateau au rythme de la bande video du film, il observe sur la durée l’énergie physique et vocale déployée par les trois interprètes pour révéler par leur présence et leur jeu de scène un autre endroit de représentation. La rigidité des corps à l’écran contraste avec l’énergie explosive ou la retenue de ceux de qui sont leurs doubles incarnés au plateau.
Capdevielle, Gillette et Hutt, en performers à vu, laissent libre court à leur imagination, convoquant tour à tour Madonna ou Joy Division en VF, réalisant les bruitages Do-it-Yourself, et entrant parfois dans une transe incontrôlée, co(s)mique, glaçante et plastique, emportés par le tourbillon de ce conte moderne tourné en 1977.