ADISHATZ / ADIEU

Conception et interprétation
Jonathan Capdevielle

Création novembre 2009 au CCN de Montpellier

GÉNÉRIQUE

CONCEPTION ET INTERPRÉTATION
Jonathan Capdevielle

LUMIÈRE Patrick Riou

RÉGIE GÉNÉRALE Christophe Le Bris

RÉGIE SON Johann Loiseau

COLLABORATION ARTISTIQUE Gisèle Vienne

REGARD EXTÉRIEUR Mark Tompkins

ASSISTANCE AUDIO Peter Rehberg

ASSISTANT ARTISTIQUE POUR LES TOURNÉES Jonathan Drillet

DIFFUSION, ADMINISTRATION
Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore, Manon Joly et Isabelle Morel

AVEC LA PARTICIPATION
d’ECUME, ensemble choral universitaire de Montpellier – direction musicale Sylvie Golgevit – avec (en alternance) Pierre-Yves Bruzzone, Renaud Lebrun, Paco Lefort, Jean-Luc Martineau, Olivier Strauss, Benoit Vuillon.

REMERCIEMENTS
Aurélien Richard, Mathieu Grenier, Tibo Javoy et Ya Basta, pour l’enregistrement et mixage des chœurs sur “pitaladyfacegalaxymix”, Jean-Louis Badet, et à Barbara Watson et Henry Pillsbury.

AVEC L’AIDE DE
DACM et l’équipe technique du Quartz, Scène Nationale de Brest

PRODUCTION

Production déléguée Association Poppydog

La pièce Adishatz/Adieua été portée en production déléguée par le Bureau Cassiopée jusqu’à janvier 2016 : Production Anne-Cécile Sibué-Birkeland. Diffusion / administration Léonor Baudouin et Manon Crochemore

Coproduction Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc Roussillon dans le cadre de ]domaines[ (FR), Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio (FR) et BIT Teatergarasjen, Bergen (NO).

Avec le soutien du Centre National de la Danse pour la mise à disposition de studios.

Avec l’aide de DACM et l’équipe technique du Quartz, Scène Nationale de Brest

HISTORIQUE

Novembre 2009 dans le cadre de Domaine, Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc Roussillon (F)
Janvier 2010 Festival « C’est de la danse contemporaine 2010 », CDC – Toulouse (F)
Mars 2010 Festival Antipodes, Le Quartz – Scène Nationale de Brest (F)
Juillet 2010  Festival d’Avignon, la vingt cinquième heure (F)
Janvier 2011  Le Parvis, Tarbes (F)
Janvier 2011  BIT Teatergarasjen–Bergen (NO)
Février 2011  Festival Antigel / ADC – Genève (CH)
Mars 2011  Centre Pompidou, dans le cadre du Nouveau Festival – Paris (FR)
Mars 2011  Festival Ardanthé, Théâtre de Vanves Scène Conventionnée pour la Danse (FR)
Avril 2011  Danae Festival (IT)
Avril 2011  Festival TUPP, Uppsala stadsteater – Uppsala (SE)
Mai 2011  Maison des Arts de Créteil (FR)
Octobre 2011 Théâtre Cai / Institut Français de Tokyo, dans le cadre de Festival/Tokyo – Tokyo (JP)
Novembre 2011  Kyoto (JP)
Janvier 2012  Pôle Sud, en coréalisation avec le Maillon – Strasbourg (FR)
Mars 2012  CIRCUITS Scène conventionnée Auch – Gers- Midi Pyrénées
Mars 2012 Espace Jéliote, Oloron-Sainte-Marie
Avril 2012  L’Usine C – Montreal (CA)
Avril 2012  Festival [à corps], Scène Nationale de Poitiers (FR)
Juillet 2012  Festival Rayon Frais – Tours  (FR)
Septembre 2012  Short Theatre Festival, Rome (IT)
Septembre 2012  Contemporanea Festival, Prato (IT)
Octobre 2012 Actoral, Marseille (FR)
Octobre 2012 C’est comme ça, le festival de L’échangeur, CDC Picardie, Fère-en-Tardenois (FR)
Janvier 2013 Santiago a mil – International Festival, Santiago del Chili (CL)
Mars 2013 festival Via-focus théâtre, Le Manège, Maubeuge-Mons (FR)
Avril 2013 Scène Nationale d’Orléans (FR)
Mai 2013 CNDC Angers, Le quai forum des arts vivants, Angers (FR)
Mai 2013 L’Arsenic Lausanne (CH)
Juin 2013 Pronomades en Haute-Garonne, Centre national des Arts de la rue (FR)
Août 2013 Festival d’Aurillac (FR)
Janvier 2014 Théâtre d’Arras, scène conventionnée musique et théâtre (FR)
Janvier 2014 Théâtre des Salins, scène nationale de Martigues (FR)
Avril 2014 Théâtre de la Vignette, Montpellier (FR) en collaboration avec  l’ONDA, Réseau en scène Languedoc-Roussillon et l’IETM
Mai 2014 SPRING Performing Arts Festival – Utrecht (NL)
Octobre 2014 Dublin Theater Festival (IRL)
Novembre 2014 Le Manège de Reims, Scène nationale (FR)
Novembre 2014 Théâtre de Clermont L’Hérault (FR)
Janvier 2015 Festival Tendance Europe, Maison de la culture d’Amiens, centre européen de création et de production (FR)
Janvier 2015 Festival Vivat La Danse, Le Vivat, scène conventionnée danse et théâtre, d’Armentières (FR)
Septembre 2015 Bitef festival – Belgrade (RS)
Octobre 2015 Festival 4+4 Days in Motion – Prague (CZ)
Décembre 2015 Nouveau Théâtre de Montreuil, CDN (FR)
Janvier 2016 Coil, PS122 – New York (US)
Avril 2016 Le Carré Les Colonnes – Saint Médard en Jalles (FR)
Septembre 2016 Culturegest, Gestao de Espaços Culturais – Lisbonne (FR)
Octobre 2016 Les deux scènes, scène nationale de Besançon (FR)
Novembre 2016 Théâtre Les Halles – Sierres (CH)
Décembre 2016 Le Quai CDN Angers Pays de la Loire (FR)
Janvier 2017 Théâtre Garonne, scène européenne – Toulouse (FR)
Octobre 2017 Théâtre du Bois de l’Aune – Aix-en-Provence (FR)
Décembre 2017 Théâtre du Rond Point – Paris (FR)
Janvier 2018 Théâtre du Rond Point – Paris (FR)
Janvier 2018 POC d’Alfortville (FR)
Juin 2018 Naves Matadero, Centro Internacional des artes vivas – Madrid (ES)
Septembre 2018 Black Box Teater, Oslo (NOR)

 

Galerie : © Alain Monot, © Toshihiro Shimizu
Visuel de fond : © Toshihiro Shimizu, Graphisme : Grégoire Gitton

Convoquant le registre de l’autofiction, sorte de documentaire sous forme de confession, Adishatz/Adieu met en évidence l’itinéraire d’un personnage entre vie réelle et vie fantasmée ou rêvée. La pièce est écrite à partir de chansons, de conversations, qui évoquent comme des carnets intimes, les racines ou la famille.

Les chansons sont un des modes d’expression de ce garçon, elles interviennent d’abord comme une structure musicale et rythmique puis au fil du temps révèlent ses obsessions, ses émotions et une certaine nostalgie qui gagne peu à peu le public. Chantées a capella, elles font naître d’emblée une certaine vulnérabilité du personnage, son authenticité. L’absence de musique fait entendre plus clairement les paroles, qui résonnent comme un langage à part entière. Certaines chansons sont traduites de l’anglais au français et font l’objet de traitements divers : détournements, répétitions ou décalages, accompagnement musical chanté ou registres qui s’entremêlent (de Madonna à Cabrel).

Adishatz/Adieu est construit à partir de la technique de l’imitation souvent utilisée pour divertir. Ici elle est détournée avec une force autrement plus trouble. Il est important de multiplier les contrastes, de composer avec différents modes d’expression de la voix, pour signifier des identités diverses, brouiller les pistes, en jouant avec l’humour et la gravité, entre autres, comme force de distanciation.

Il est intéressant de rendre visible le chemin parcouru dans cette tentative de s’approprier « un autre » ainsi que les outils mis en œuvre pour atteindre une certaine justesse ou même échouer. Et cela vaut aussi bien pour les personnes “connues” que pour celles de l’entourage proche, famille et amis. Il s’agit aussi physiquement d’emprunter les postures des clips vidéos et de s’approprier les codes de la pop tout cela dans un souci de véracité. Le corps en mouvement se dissocie parfois de la parole et laisse entendre les voix d’autres personnages issus du souvenir.

A un moment donné un choeur d’hommes apparait. En choisissant d’interpréter avec eux des chants traditionnels, le personnage met l’accent sur des stéréotypes populaires du Sud-Ouest, tout en évoquant les racines et la tradition. La culture pop, Tarbaise (de Tarbes), ainsi que celle de la boîte de nuit font partie de ses obsessions, de son histoire aussi. C’est ce curieux mélange, entre culture locale et culture internationale qu’il explore tout au long de la pièce. Le personnage est traversé par de multiples attitudes, qui évoquent notamment la fragilité, l’adolescence ou la virilité. Figure ambivalente, il vacille entre grâce et grossièreté. Le recours au travestissement permet d’accentuer l’idée d’une certaine solitude, tout en évoquant quelque chose de délicat et sensible. Le travestissement est commun à l’homme et la femme et peut-être utilisé pour les deux sexes. Une étrangeté, un trouble qui permettent tous les retournements ou détournements. La solitude est perceptible : elle est triste et mélancolique mais jamais tragique.

Avec cette pièce, j’ai travaillé sur la nostalgie des choses, pour convoquer cette mémoire fondatrice de l’identité : l’enfance ou l’adolescence, la nostalgie de ces tubes d’hier qui ont marqué mon vécu et qui résonnent encore aujourd’hui…

Jonathan Capdevielle