SAGA

Conception et mise en scène Jonathan Capdevielle

Création Février 2015

Le Parvis, scène nationale de Tarbes

GÉNÉRIQUE

eCONCEPTION ET MISE EN SCÈNE
Jonathan Capdevielle

TEXTE
Jonathan Capdevielle avec la participation de Sylvie Capdevielle et Jonathan Drillet

TRADUCTION EN OCCITAN
Joseph Fourcade

INTERPRÉTATION
Jonathan Capdevielle, Marika Dreistadt, Jonathan Drillet en alternance avec Robin Causse & Franck Saurel

CONSEILLER ARTISTIQUE – ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE
Jonathan Drillet

CONCEPTION ET RÉALISATION SCÉNOGRAPHIQUE
Nadia Lauro

ASSISTANT À LA SCÉNOGRAPHIE
Romain Guillet

LUMIÈRES Patrick Riou

CRÉATION SONORE
Christophe Le Bris

RÉGIE GÉNÉRALE ET PLATEAU, BRUITAGES LIVE
Jérôme Masson

RÉGIE SON
Vanessa Court

RÉALISATION COSTUME ANIMAL
Daniel Cendron

RÉALISATION COSTUME TRADITIONNEL
Cécilia Delestre

IMAGES Sophie Laly, Jonathan Capdevielle

ENFANT Kyliann Capdevielle

REGARD EXTÉRIEUR Gisèle Vienne et Virginie Hammel

PRODUCTION
Bureau Cassiopée – Léonor Baudouin et Manon Crochemore

DIFFUSION, ADMINISTRATION
Fabrik Cassiopée –Isabelle Morel et Manon Crochemore

REMERCIEMENTS
à Anne-Cécile Sibué-Birkeland, Alexandra Murillo, Laetitia Laplace, Maxime Laplace, Cynthia Laplace, Mercedes Tormo, Stéphanie Michaud, Didier Capdevielle, Alexandre Reyes, Florian Hémadou, Guillaume Hémadou, Eliane Roudaut et l’équipe du Quartz, scène nationale de Brest.

PRODUCTION

Production déléguée Association Poppydog

La pièce Saga a été portée en production déléguée par le Bureau Cassiopée de février 2015 à mars 2016.

Coproduction (création) Bureau Cassiopée / Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées (FR) / Pôle sud, Centre de développement chorégraphique –Strasbourg (FR) / Les Salins, scène nationale de Martigues (FR) / Scène nationale d’Orléans (FR) / CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon dans le cadre de ]domaines[ et du projet Life Long Burning soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne (FR) / L’Arsenic-Lausanne (CH) / Les Spectacles Vivants – Centre Pompidou-Paris (FR) / Maison de la Culture d’Amiens-centre de création et de production (FR) / Latitudes contemporaines-Lille (FR) / BIT Teatergarasjen- Bergen (NO) / Théâtre Ouvert-Paris avec le soutien de la Région Ile-de-France (FR) / La Ménagerie de Verre-Paris (FR) / Théâtre Garonne, scène européenne Toulouse (FR) / Arcadi (FR).

Coproduction (reprise) CDN Orléans/Centre – Val de Loire

Avec l’aide du Quartz, scène nationale de Brest (FR) et du Centre National de la Danse-Pantin (FR)

Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet.

Pour ce projet, Jonathan Capdevielle est artiste soutenu par APAP -Advanced Performing Arts Project– qui reçoit le soutien de la commission européenne

HISTORIQUE

Février 2015 Le Parvis, scène nationale Tarbes-Pyrénées (FR)
Février 2015 Théâtre Garonne, scène européenne, Toulouse (FR)
Mars 2015 Les Spectacles Vivants, Centre Pompidou – Paris (FR)
Mars 2015 Le TAP, scène nationale de Poitiers (FR)
Mars 2015 L’Arsenic – Lausanne (CH)
Mars 2015 Théâtre d’Aurillac, scène conventionnée, scène régionale d’Auvergne (FR)
Mars 2015 Les Salins, scène nationale de Martigues (FR)
Avril 2015 L’apostrophe, scène nationale de Cergy Pontoise et du Val d’Oise (FR)
Avril 2015 Le Manège – Maubeuge-Mons (FR)
Avril 2015 Maison des Arts de Créteil (FR)
Avril 2015 Scène nationale d’Orléans (FR)
Mai 2015 Le Quartz, scène nationale de Brest (FR)
Juin 2015 La Rose des vents, scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq, en coréalisation avec le Festival Latitudes contemporaines (FR)
Septembre 2015 La Bâtie – festival de Genève (CH)
Septembre 2015 La Friche la Belle de Mai, Festival actoral.15 – Marseille (FR)
Octobre 2015 Meteor festival, BIT Teatergarasjen – Bergen (NO)
Décembre 2015 Pôle sud, Centre de développement chorégraphique – Strasbourg (FR)
Janvier 2016 Maison de la culture d’Amiens, centre européen de création et de production (FR)
Mars 2016 Théâtre la Vignette co-accueil avec la Saison Montpellier Danse 2015-2016 -Montpellier (FR)
Avril 2016 Le Carré Les Colonnes – Saint Médard en Jalles (FR)
Octobre 2016 Les deux scènes, scène nationale de Besançon (FR)
Décembre 2016 Le Quai CDN Angers Pays de la Loire (FR)
Février 2017 Nanterre-Amandiers CDN – Nanterre (FR)
Avril 2017 Théâtre Garonne, scène européenne – Toulouse
Novembre 2018 Le Lieu Unique, scène nationale de Nantes (FR)
Mars 2019 Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence (FR)

Galerie :© Estelle Hanania, © Hervé Véronèse Centre Pompidou
Visuel de fond : © Estelle Hanania, Graphisme : Grégoire Gitton

Au sein de ma famille il y a, il y avait, des personnes, des personnages même, qui ont nourri mon imaginaire, mes obsessions et aussi influé sur la manière de créer mes spectacles.

Durant une période charnière entre l’enfance et l’adolescence, l’environnement familial a été le théâtre où jours après jours se jouait une pièce, dont les scènes aussi drôles que dramatiques, me hantent encore aujourd’hui.

Saga met en scène ce « Roman Familial » en revisitant les souvenirs des lieux et en convoquant les personnages et les situations qui composent les épisodes de cette trépidante vie passée. Ces scènes sorties tout droit d’un documentaire ou d’un film, révèlent la théâtralité de cette enfance vécue au cœur d’une bande d’adultes qui se laissait aller à leur instinct sans trop se soucier du lendemain ou même des conséquences de leurs actes.

Le récit est construit à partir de celui de mes proches et plus particulièrement celui de ma sœur, qui fût avec mon beau-frère la principale actrice de cette histoire. Au plateau quatre interprètes portent ce récit autobiographique ou inventé et ensemble nous ré-interprétons les évènements de ce passé raconté au présent et qui s’entremêle au passé revisité. Le va et vient entre la narration et les scènes rejouées rend compte du caractère tout à la fois euphorique, ludique, mélancolique et sombre de ces épisodes de vie théâtralisée.

Dans la pièce, la chronologie des évènements n’est pas respectée. L’espace de représentation est une zone d’ombre, celle de la mémoire, qui met en lumière certains évènements et concrétise des situations ou des scénarios vécus, tout en laissant la liberté de les transformer et de les éloigner de leur réalité. La mémoire opère par tris, sauts dans le temps, décalages entre le corps présent et le langage, sensations brouillées ou ellipses.

Chaque matériau, archives, vidéos, scénographie, lumière, corps, jeu d’acteur doit trouver sa place pour entrer dans la symphonie du souvenir. Il y a comme deux formes de partitions qui nourrissent le récit, celle de la parole qui est presque continue, dans le style d’une pièce radiophonique ; et celle du mouvement des corps qui s’étire, se décale et par moment se fige.

Dans cette masse mémorielle, la frontière entre la réalité et la fiction est ténue. Une dissociation s’exerce entre le corps et la voix, entre l’action et la parole afin d’être au plus près du regard porté par l’enfant sur ces évènements intemporels parfois déformés, exagérés, absurdes, et qui sont le miroir de notre identité. Chaque interprète apporte une part de son histoire à ce récit et renforce la teneur autobiographique de la pièce.

Au plateau cette mémoire prend aussi la forme d’une scénographie conçue et réalisé par Nadia Lauro qui la qualifie « d’animal-montagne en fourrure, présence gardienne de la mémoire et avaleuse de souvenirs. »

Jonathan Capdevielle